La fin du rêve
Le jour flamboyant a abandonné la lutte,
Et se laisse doucement emporter à l'horyzon,
Il se résigne à bout de force et de passion,
Comme ces hommes harassés et sans but,
C'est une loi immuable et tragique,
Ce qui est, sera et disparaîtra,
Comme les histoires et contes lyriques,
Que nous contaient nos aïeux autrefois,
Tout est ainsi ici bas,
Aujourd'hui porté par notre vigoureuse jeunesse,
Demain, déjà, l'oubli, l'inacceptable vieillesse,
Et bientôt le trépas,
L'astre solaire a quitté notre monde,
Et ses rayons chauds, si apaisants ne sont plus,
Du gris, du noir, partout à la ronde,
Restent des formes sombres parcourant les rues,
La vie est un cycle sans fin,
Comme un métronome qui rêgle notre coeur,
Il repasse toujours par les mêmes points,
Les mêmes instants, les memes usurptateurs,
Tant de douleurs, si peu de joie,
Je suis une âme triste pleine de désillusions,
Car en fait le bonheur n'existe pas,
La terre est un enfer et l'amour une invention.